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Entre terre et mer
MARC POLLINI

Marc Pollini est né en 1970, il vit à Bastia. Depuis que la photographie est devenue sa principale activité, il  a arpenté l’Islande, et de ces voyages, est né Islande, île noire, une exposition et un livre. En 2022, c’est la tempête Alex qui a dramatiquement frappé l’arrière-pays niçois l’année précédente qu’il chronique. La vallée avalée, la Vésubie, livre et exposition, documente ce drame. Il collabore avec le magazine de l’air et le Groupe Nice Matin, il effectue des reportages en Israël et en Éthiopie. En 2023, il réalise les portraits d’ukrainiens réfugiés ainsi que leurs proches restés en Ukraine. Depuis 3 ans, il mène un travail personnel en Corse.

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Entre terre et mer

Cette série photographique se situe sur la pêcherie dite du fortin, au sud de Bastia sur les bords de l’étang de Biguglia, une réserve ornithologique.  Installés sur un étang, quelques pêcheurs exploitent cet espace naturel depuis l’après-guerre. Leur implication dépasse largement l’activité de la pêche. En collaboration étroite avec l’office de l’environnement, ils sont aussi les gardiens de tout un écosystème qui préserve des espèces endémiques et attire des oiseaux migrateurs venus d’Afrique comme de Sibérie.
A contrario d’une activité de pêche intensive, ici ni chalutier ni gigantesques filets. Leur méthode de pêche est absolument traditionnelle. Elle s’est transmise de père en fils. A l’aide de nasses, de petits filets et de barques, sur l’étang comme en mer, ils pêchent diverses espèces telles que l’anguille, le loup et principalement le mulet qui permet l’exploitation artisanale de la boutargue très prisée localement. Après l’érosion du littoral, ils font aujourd’hui face à un nouveau défi, le crabe bleu venu d’Amérique du sud, invasif et destructeur de tout cet écosystème.
Par ce travail photographique, j’ai voulu être le témoin de l’engagement de ces hommes qui luttent pour sauver leur activité, leur environnement et au-delà, un pan de notre mémoire collective. 

Marc Pollini joue de la lumière de ces paysages d’eau et de soleil pour faire émerger les ocres dorés, les bruns qu’il chérit, couleurs de la main de l’homme, il la saisit dans la transparence des filets, dans la lame d’un couteau. Et finalement, il nous raconte un monde apaisé.

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