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Voyage dans les terres australes
BENOÎT STICHELBAUT

Depuis 30 ans, Benoît Stichelbaut, qui vit à Concarneau, photographie le littoral, les îles, les phares, mais aussi les voiliers – des bateaux traditionnels aux multicoques de course -, tout ce qui touche à la mer. Il a collaboré avec les skippers français les plus célèbres, couvert le Vendée Globe, la Transat Anglaise…
Il a aussi  documenté divers chantiers ou photographié les rassemblements de bateaux traditionnels. Son travail d’illustration s’est orienté naturellement vers les îles, Antilles, Polynésie, Nouvelle Calédonie, Maldives, et c’est des Terres australes et antarctiques françaises qu’il nous rapporte la série présentée.

Découvrir le travail de Benoît Stichelbaut

Voyage dans les terres australes à bord du Marion Dufresne

J’ai participé à une rotation de quatre semaines du Marion Dufresne. Parti de l’île de la Réunion, le navire ravitaille les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), au sud de l’océan indien, à savoir deux archipels, Kerguelen et Crozet, et deux îles, Saint-Paul et Amsterdam. Un voyage d’intenses découvertes pour le photographe. 
Le Marion Dufresne est conçu pour approvisionner les îles australes en matériel et transporter le personnel. L’équipage du navire doit être particulièrement compétent car il s’agit d’essuyer des tempêtes fréquentes et intenses, de mouiller sans port, d’effectuer des manœuvres d’avitaillement. 
J’ai eu la chance de poser le pied sur les îles australes et découvrir leurs habitants : militaires, scientifiques, météorologues, techniciens. Ils restent sur place au maximum un an, avec un seul moyen pour aller sur ces terres : la mer ! Des îles qui abritent des écosystèmes uniques au monde, colonies de manchots royaux, d’éléphants de mer, d’albatros hurleurs et d’otaries, une biodiversité exceptionnelle. 
Et puis, il y a les mers du sud, 40ème rugissants, 50ème hurlants. Vivant en Bretagne, je connaissais des vents à plus de 100km/h. Mais, dans l’océan indien, sous les lumières du bout du monde, tout est différent : l’air est plus lourd, les vagues plus hautes car aucun continent ne les arrêtent. Et les albatros semblent se jouer de tout cela.

Benoît Stichelbaut nous emmène loin, dans les îles australes. Parmi nous, il y a eu ceux et celles qui ont d’abord vu cette mer qu’on ressent puissante, avec ces drôles de couleurs, et puis ces paysages étranges, un peu irréels. Et il y a eu les autres, ceux qui ont vu les manchots et les oiseaux volant sur ces mers survoltées. Et nos enthousiasmes se sont rejoints autour de cette belle photographie d’exploration.   

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