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Les nomades de la mer
GUILLAUME HOLZER

À l’âge de 20 ans, Guillaume Holzer part au Royaume-Uni étudier l’économie, et obtient un master en Australie. Là il cofonde une ONG dédiée à la conservation des récifs coralliens. Il travaillera dans différents pays avec des communautés tribales telles que les Premières Nations en Colombie-Britannique, les Bajau dans l’archipel de Komodo (Indonésie), et les Rapa Nui sur l’île de Pâques.  
C’est pour documenter le travail de terrain des ONG qu’il devient photographe. En 2017, de retour à Paris, il étudie l’histoire de l’art au Louvre et intègre le laboratoire du photographe Eric Guglielmi. Il y approfondit sa connaissance des différents procédés photographiques.

Découvrir le travail de Guillaume Holzer

Les nomades de la mer (Komodo, Indonésie)

Guillaume Holzer par son activité professionnelle a été amené à rencontrer l’humanité dans ce qu’elle a de multiple, complexe et primordial. Huit ans de vie avec les nomades des mers indonésiens, mais aussi des études d’économie, une activité professionnelle dans une ONG ne pouvaient que contribuer à forger une éthique du monde toute personnelle. 
De ce premier travail photographique, Territoire Nomade, réalisé à la gomme bichromatée, il dit : « Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. Il représente une résistance à l’enracinement et une ouverture à la fluidité et à la transformation ». 

Les peuples indonésiens de l’archipel de Komodo vivant de leur nomadisme maritime fait de pêche et d’échanges perdent peu à peu leurs espaces de vie, de travail. Les fonds sont détruits, le réchauffement climatique a des impacts certains, la modernité aussi. La territorialité s’appauvrit, la culture ancestrale aussi au profit d’une culture mondiale et globalisée. Cette série témoigne pourtant de quelque chose qui est hors du temps. Les gestes sont répétés depuis des centaines d’années, les lieux vécus de même. Et si la modernité transparaît dans les vêtements par exemple, elle n’est qu’adaptative, nécessaire mais pas superflue.

S’il est clair que la démarche de Guillaume Holzer est humaniste, ce qui nous a d’abord frappés, c’est la beauté des images, leur aspect de matérialité, et aussi ce travail au tirage qui laisse sur l’image comme la trace du temps qui passe, révélateur de cet immuable que le photographe cherche à capter dans ces photos fugaces.

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