Photos anciennes
C’est dans la boîte – FÉLIX LE GARREC

Petit-fils du fondateur de la conserverie Raphalen à Plonéour-Lanvern, Félix Le Garrec a accès aux ateliers. Au cœur de cet univers industriel, il veut donner à voir le travail des femmes au quotidien, sans fard. Avec son regard de photographe-ethnologue, il suit le train des boîtes remplies manuellement. « Le travail était dur, témoignent certaines ouvrières, les boîtes arrivaient brûlantes avant le sertissage, au risque de se brûler les mains ». Des mains que l’on voit s’activer sans cesse tant au tri qu’à l’étêtage ou au remplissage des boîtes.
Dans les années 1960, le photographe cadre les couleurs d’une époque au travers d’une tenue de travail minimale : une blouse, des gants, des bottes parfois. Peu de coiffes désormais, beaucoup d’ouvrières sont jeunes et viennent pointer pour leur premier emploi…
Le site a employé jusqu’à 300 permanents, 100 à 150 saisonniers. Petits pois, haricots verts, artichauts, sardines, maquereaux, thons…, y sont mis en boîte jusqu’en 1990, date de la fermeture de l’usine.
Les femmes à terre – ANONYMES
Qu’elles soient du Pays Bigouden ou d’ailleurs, les femmes du début du XX° n’enfilent pas le maillot de bain pour aller à la plage. On les voit cueillir le goémon, trier les huitres, pratiquer la pêche à pied, réparer les filets, mettre les sardines en boite (Loctudy, Penmarch et Guilvinec). Les femmes travaillent dans le secteur de la pêche… mais à terre.
Aujourd’hui encore, elles représentent plus de 80 % du personnel dans les métiers de la transformation des produits de la pêche, mais à peine 10% des marins embarqués.
Remerciements aux personnes ayant communiqué des documents et informations.