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DUPOUX Fabien

Fabien Dupoux, est un photographe documentaire né en 1978 à Marseille.
Il a travaillé sur des questions diverses et variées comme la discrimination face au handicap, La mauvaise gestion des questions environnementales, les mouvements sociaux au Chili ou encore les questions de transgression de genre et de sexe.
Il a fait l’objet de nombreuses expositions en Europe et en Amérique latine (Cité Internationale des Arts, Festival Chroniques Nomades, Bibliothèque nationale du Mexique, Fotolimo en Espagne…). Il a obtenu des prix en France, au Mexique, et aux Etats-Unis.
Fabien a vécu à Guadalajara (Mexique) et adopté un mode de vie nomade durant une grande partie de sa vie. C’est au cours de cette errance qu’il réalise un documentaire sur les travailleurs « Oubliés » de la mondialisation. Médusé par ce sujet, depuis plus de 15 ans, il s’évertue à mettre en lumière les mécanismes de production et leur lot d’atrocités.

Pêche des calamars

En 2014, près de 10 % des 12 000 habitants de la ville de Santa Rosalia, en Basse-Californie du Sud, vivaient de la pêche et du commerce de calmars. L’essor local de cette pêche, qui produisait plus de 100 000 tonnes de calmars par an, était liée à la présence du calmar de Humboldt, un prédateur qui peut atteindre jusqu’à deux mètres, recherché au Japon, aux Etats-Unis, et en Europe pour sa chair de qualité. Pendant la saison, une session de pêche de 10 heures permettait au pêcheur de gagner environ 50 dollars, attirant des candidats venus des régions alentours.

Les prises du jour étaient revendues à des entreprises coréennes et chinoise détenant deux des trois usines de transformations de calmars de la ville. Le calmar y était débité, avant d’être exporté. Les autorités locales, craignant la délocalisation de l’activité vers d’autres régions, ont longtemps passés sous silence le non respect des lois fédérales mexicaines en matière de droit du travail et le recours au travail infantile, dans ces ateliers de misère.

Aujourd’hui, il existe peu d’alternatives pour les pêcheurs de Santa Rosalia : la surpêche industrielle et le réchauffement de l’eau entraînent la réduction de la taille des prises et la migration des calmars vers le Nord, ce qui a conduit à la disparition progressive de cette activité et à la fermeture des installations de transformation.

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